En plus d’apporter de précieuses informations pour quantifier les flux de matière et comprendre leur dynamique d’exportation, le suivi saisonnier de la géochimie des phases dissoutes et particulaires des hydrosystèmes continentaux apportent de précieuses informations pour l’interprétation des enregistrements sédimentaires continentaux et marins.

Au cours de ce séminaire, je présenterai les résultats issus de 3 recherches menées en Amérique du Sud qui montrent respectivement que 1) Le suivi hydroclimatique et du δ¹⁸O des eaux d’égouttement et des carbonates d’une grotte (Brésil central) permet une reconstitution quantitative des paléoprécipitations à partir des enregistrements δ¹⁸O des spéléothèmes ; 2) Les signatures ⁸⁷Sr/⁸⁶Sr et εNd des sédiments exportés par l’Amazone dépendent non seulement de la variation nord-sud de la zone de convergence intertropicale mais aussi des processus sédimentaires de la plaine et 3)  Les signatures ⁸⁷Sr/⁸⁶Sr et εNd des sédiments exportés par le fleuve Tumbes (Nord-Pérou, côte Pacifique) tracent les évènements pluvieux extrêmes El Nino/La Nina.

Dans ces trois études de cas, le suivi géochimique saisonnier des hydrosystèmes continentaux offre de nouvelles perspectives d’interprétation des archives sédimentaires continentales et marines dans cette région du globe.