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Quel est le rôle des canyons sous-marins dans le cycle du carbone ?
 
Laboratoire Geo-Ocean, Univ. Brest, CNRS, Ifremer
Jeudi 17/03/2022, 11:00-12:00
Bât. 714, P. 1129 Visio Zoom, LSCE Orme des Merisiers

La photosynthèse réalisée par les plantes utilise le CO2 de l’atmosphère et le transforme en carbone organique particulaire (POC). Le transport de ce POC par les fleuves et son enfouissement dans les sédiments marins jouent un rôle majeur dans la régulation des flux de carbone sur Terre, influençant le climat sur des échelles de temps géologiques. Les canyons sous-marins en aval des fleuves débouchent vers de larges éventails, qui constituent des centres de séquestration du POC terrestre. Ces canyons et éventails sous-marins sont formés par des avalanches de sédiments appelées courants de turbidité. Le lien entre les courants de turbidité et leurs dépôts soulève encore de nombreuses questions, étant donné la difficulté à mesurer ces courants profonds, qui s’écoulent de manière sporadique et qui peuvent être de forte intensité. Ces difficultés ont longtemps limité notre compréhension du transport du POC dans les grands fonds marins.

Cette présentation va balayer trois sites d’études couvrant de multiples échelles spatiales et temporelles, afin de discuter du rôle des canyons sous-marins dans l’enfouissement de carbone organique. Le premier site, Bute Inlet, est un fjord situé en Colombie Britannique (Canada) et dans lequel un canyon sous-marin actuellement alimenté par deux rivières assure le transport de carbone organique terrestre vers les fonds du fjord à plus de 600 m de profondeur. Le second site est un canyon situé à plus de 2000 m de profondeur en connexion directe avec le Fleuve Congo (République démocratique du Congo) qui exporte environ 7 % du carbone organique fluviatile mondial vers l'Océan. Le troisième site, Cerro Cazador (Patagonie Chilienne), remonte beaucoup plus loin dans le temps puisqu’il correspond à des dépôts de deltas sous-marins datant du Crétacé Supérieur et sur lesquels nous avons pu quantifier le carbone organique enfoui il y a plus de 75 millions d’années.

Contact : Juliette Lathiere
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