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Les mammouths sont-ils la cause de l'augmentation du CO2 à la fin du dernier maximum glaciaire ?
Philippe Ciais et Dan Zhu
LSCE
Thu, Sep. 10th 2015, 11:00-12:00
Bât. 701, P. 17C, LSCE Orme des Merisiers
Les réservoirs de carbone océaniques et terrestres sont sensibles à l’état du climat et à la concentration du CO2 atmosphérique. Pendant le dernier maximum glaciaire (DMG), l’inventaire de carbone 13 entre atmosphère, océan et biosphère continentale et la teneur isotopique en 18O de l’oxygène atmosphérique apportent une double contrainte sur la productivité primaire et la partition du carbone entre réservoirs. Ces données montrent un stock de carbone biosphérique plus important que celui simulé par les modèles de végétation. Une inversion Bayesienne des surfaces de grands biomes conduit à la mise en évidence d’un important réservoir de carbone organique inerte, c’est à dire avec une productivité primaire faible, probablement terrestre, pendant le DMG. Un bilan de carbone comptant les stocks des pergélisols, des tourbières et des autres biomes « conventionnels » est établi pour le DMG et l’Holocène pré-industriel. Ce bilan suggère une perte d’environ 1000 Pg C par le réservoir organique durant la dernière déglaciation, contre une perte de carbone environ deux fois plus faible par le réservoir océanique. L’origine énigmatique du réservoir de carbone terrestre est étudiée au regard de la formation des loess gelés communément appelés Yedoma et un nouveau modèle de formation du carbone gelé des Yedoma associés à une productivité augmentée par la présence de grands herbivores (mammouths) durant les derniers 40,000 ans sera présenté.
Contact : Masa Kageyama
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