Présentation
ClimarisQ est un jeu pour smartphone/web issu d’un projet de médiation scientifique qui met en évidence la complexité du système climatique et l’urgence d’une action collective pour limiter le changement climatique. C’est une appli-jeu où les joueurs doivent prendre des décisions pour limiter la fréquence et les impacts des événements extrêmes climatiques et leurs impacts sur les sociétés humaines grâce à de vrais modèles climatiques.

Objectifs du Jeu
- Explorer les effets des choix d’atténuation (mitigation) et d’adaptation aux événements extrêmes climatiques au niveau local, régional et global. Pourriez-vous réaliser une trajectoire plus écologique que le scenario d’émission RCP 4.5 du GIEC?
- Explorer les mécanismes de rétroactions (notamment physique, mais aussi effets rebonds économiques et sociaux) qui produisent des effets extrêmes sur le système climatique.
Le Mécanisme du Jeu
- Prendre des décisions à l’échelle continentale et constater l’impact de ces décisions sur l’économie, la politique et l’environnement.
- Faire face aux événements extrêmes (vagues de chaleur, vagues de froid, fortes pluies et sécheresses) générés par un vrai modèle climatique.
- Essayer d’équilibrer les jauges « popularité », « écologie » et « finances » le plus longtemps possible.
Le game-over affiche à la fois les PPM (parties par million) de CO2 d’écart par rapport au scenario intermédiaire d’émissions de gaz à effet de serre établi par le GIEC (RCP4.5), ainsi que le nombre de tours de jeu de survie. Ces éléments stimulent la réflexion autour du changement climatique et incitent le joueur à faire mieux la prochaine fois. Grâce aux aléas introduits par les événements extrêmes et les cartes, chaque partie est différente!
Objectifs Pédagogiques
ClimarisQ est un jeu et un outil pédagogique qui aide à comprendre:
- L’urgence d’une action collective pour limiter les effets néfastes du changement climatique (L’importance de limiter les émissions de gaz à effet de serre).
- La multiplicité des composantes climatiques en interaction ainsi que les non linéarités des processus qui sous-tendent les dynamiques climatiques (Effets différés, amplification, effets rebonds).
- Les aléas dans la prévision et projection des événements météo extrêmes (Lieux et instants imprévisibles mais fréquences prévisibles).
Un jeu pour l’enseignement secondaire
Le concept, les questions posées et la difficulté de ClimarisQ sont adaptés au niveau et au programme scolaire de l’enseignement secondaire. Le jeu, déjà testé avec succès par des classes de lycée, stimule le débat sur les choix à prendre face aux changements climatiques. Nous proposons deux modalités de jeu de ClimarisQ en milieu scolaire : « mono-jouer » et « multi-joueurs ».
Une heure de cours dédiée à ClimarisQ est pleinement* suffisante pour i) expliquer le mécanisme du jeu (~10 minutes), ii) jouer (~20 minutes), iii) discuter des résultats. Le game-over affiche à la fois les PPM (parties par million) de CO2 d’écart par rapport au scenario intermédiaire d’émissions de gaz à effet de serre établi par le GIEC (RCP4.5), ainsi que le nombre de tours de jeu de survie. Ces éléments stimulent la discussion qui peut être guidée par les professeurs sur la base des informations présentées dans ce site web et/ou en contactant l’équipe ClimarisQ, toujours disponible à donner des avis sur le projet.
*si les étudiant.e.s disposent d’un ensemble d’ordinateurs connectés à internet.
Extrêmes Climatiques
ClimarisQ simule notre Perception du changement climatique
Même si l’augmentation de la température moyenne de la planète constitue un risque direct d’extinction pour plusieurs espèces vivantes, la perception du changement climatique par les populations humaines passe par les phénomènes extrêmes comme l’observation des irrégularités pluviométriques, (démarrage tardif de la saison des pluies, l’arrêt précoce des pluies et la fréquence plus élevée des poches de sécheresse), ou l’expérience des températures de plus en plus chaudes qui ont des effets importants sur l’agriculture et la santé. ClimarisQ simule les évènements extrêmes climatique et leurs impacts sur les sociétés humaines grâce à des vrais modèles climatiques.
Evenements extrêmes et changement climatique
Le lien entre le développement de nos connaissances sur le climat et la prévision des impacts météorologiques extrêmes reste un défi posé aux scientifiques s’intéressant au climat. La question du lien entre réchauffement climatique et la multiplication des événements climatiques extrêmes enregistrés par les météorologues ne trouve donc pas de réponse définitive ni absolue. Elle diffère selon le type d’événement concerné. Si elle ne fait guère de doute pour certains événements, pour d’autres, elle nécessite encore de nombreuses données avant d’établir un éventuel lien de causalité. Dans ClimarisQ, les défis posées économiques et sociétales posés par les événements sont représentés avec un simulateur construit à partir des modèles du GIEC. Pour découvrir les effets du dérèglement climatique sur chaque type d’événements extrêmes, des vidéos sont disponible ici.
Les événements extrêmes dans ClimarisQ
ClimarisQ inclut un générateur d’événements extrêmes réalistes (vagues de chaleur et de froid, fortes pluies et sècheresses) construit à partir des données de plusieurs modèles climatiques du GIEC et validé par les données de réanalyses (~observations) ERA5. Les caractéristiques des évènements extrêmes implémentées dans ClimarisQ sont l’intensité moyenne, la durée des épisodes et leur fréquence. Ces trois indicateurs ont été dérivées dans le cadre du scénario RCP8.5 du GIEC qui est le scénario climatique le plus pessimiste avec un forçage radiatif de +8.5W/m2 et des émissions de gaz à effet de serre compatible avec un scenario « business as usual ». Le travail d’implémentation (stage de Soren François au LSCE sous la direction de Davide Faranda) a consisté de deux phases differentes: i) caractérisation des évènements extrêmes dans les modèles par rapport aux observations du XX siècle, ii) réalisation d’un simulateur d’événements extrêmes par concentration de CO2. La réalisation de ce générateur s’appuie sur les données du modèle climatique sélectionné à partir de l’analyse des différents modèles effectuée au préalable. La création de ce simulateur repose sur un modèle mathématique s’appuyant sur la loi des extremum généralisées permettant une description rigoureuse de la probabilité d’événements extrêmes. Aussi ce générateur utilise les données de 15 grandes métropoles sur chaque continent (Amérique du Nord, Amérique du Sud, Europe, Afrique, Asie et Océanie) qui par la concentration importante d’individus, leur position de pôles économiques majeurs, constituent des zones sensibles et essentielles dans l’étude des évènements extrêmes climatiques. Le lien entre le développement de nos connaissances sur le climat et la prévision des impacts météorologiques extrêmes reste un défi posé aux scientifiques s’intéressant au climat.