L’étude des isotopes de l’eau en Antarctique est essentielle pour améliorer notre compréhension du cycle de l’eau dans l’atmosphère et pour reconstruire les climats passés à partir des carottes de glace.
Les modèles climatiques équipés d’isotopes de l’eau sont un outil précieux pour aider à interpréter le signal des isotopes de l’eau dans les archives du névé et de la glace, mais ils doivent être évalués minutieusement pour tester leur fiabilité. Dans notre étude, nous évaluons le modèle atmosphérique global LMDZ6iso par rapport aux isotopes de la neige de surface sur le continent antarctique, et par rapport aux précipitations quotidiennes et aux isotopes de la vapeur d’eau en continu dans deux stations de l’Antarctique de l’Est : Dumont d’Urville, sur la côte, et Concordia, à l’intérieur des terres. Ces observations sont utilisées pour évaluer les variations isotopiques spatiales, saisonnières et diurnes simulées. Ensuite, nous analysons les contributions des processus individuels aux isotopes de la vapeur d’eau de la couche limite afin d’identifier les principaux facteurs des cycles isotopiques quotidiens du ciel clair et de comprendre les divergences entre le modèle et l’observation. Nos résultats suggèrent que pour améliorer encore les isotopes de l’eau dans LMDZ6iso, les efforts devraient se concentrer sur l’inclusion des échanges isotopiques pendant la sublimation et la condensation pour les basses températures.

Auteurs: Niels Dutrievoz, Cécile Agosta, Camille Risi, Étienne Vignon, Sébastien Nguyen, Amaëlle Landais, Elise Fourré, Christophe Leroy-Dos Santos, Mathieu Casado, Valérie Masson-Delmotte, Jean Jouzel, Thomas Dubos, Inès Ollivier, Barbara Stenni, Giuliano Dreossi, Mauro Masiol, Bénédicte Minster, Frédéric Prié.