Stage de master 2, Corentin Le Yhuelic, encadrement Mathieu Casado
Les isotopes de l’eau se comportent différemment lors de chaque transformation tout au long du cycle hydrologique. L’eau (sous forme de vapeur) qui voyage de l’océan vers le plateau antarctique s’appauvrit en isotopes lourds à chaque transition de phase. Nous pouvons en tirer différents paramètres climatiques : en effet, lorsque le climat est plus chaud, les précipitations sont plus importantes, ce qui entraîne un plus grand appauvrissement en isotopes lourds, tandis qu’un climat plus froid conduit à un climat plus sec, avec moins de précipitations et donc plus d’isotopes lourds dans la carotte de glace. Ainsi, afin de comprendre le climat qui a conduit aux valeurs mesurées dans une carotte de glace, nous devons mieux caractériser le fractionnement.
La mesure de ces coefficients de fractionnement a déjà été réalisé par Merlivat et Nief pour αD [Merlivat-Nief1967], Majoube pour α18 [Majoube1971], et plus de 40 ans plus tard, en 2013, par Ellehoj pour les deux coefficients [Ellehoj2013]. Cependant, les mesures divergent, en particulier à basse température.
Il est donc nécessaire de mieux comprendre comment la neige se forme à la surface. Actuellement, deux hypothèses doivent être étudiées : soit chaque isotope a une probabilité différente de se condenser à la surface (H1), soit la molécule d’eau condense toujours, mais chaque isotope a une probabilité différente d’être détaché par les molécules de gaz environnantes (H2). L’objectif du stage est d’utiliser un tout nouvel appareil de spectroscopie et un dispositif bien contrôlé afin de mesurer le coefficient de fractionnement et de comprendre
