Cette étude visait à évaluer la faisabilité d’une expérience participative impliquant les habitants d’un arrondissement parisien, dont les habitudes alimentaires ont été suivies grâce à l’analyse des substances chimiques présentes dans les eaux usées.

Contrairement aux indicateurs sociologiques conventionnels, les eaux usées permettent de suivre le comportement de l’ensemble de la population, indépendamment de sa participation, avec un taux de réponse proche de 100 %. Les résultats ont révélé des changements dans la composition chimique des eaux usées au cours de la semaine expérimentale, où les habitants étaient encouragés à consommer davantage de fruits et légumes. Un enjeu majeur réside dans la compréhension de l’influence potentielle de facteurs de confusion susceptibles d’influencer la dynamique chimique et, par conséquent, d’influencer les résultats. Ces facteurs ont également été évalués. Pour la première fois, les eaux usées ont démontré leur potentiel comme support de suivi pour des expériences participatives portant sur les questions d’alimentation et de santé, composantes essentielles pour façonner la trajectoire d’un mode de vie urbain durable pour l’avenir.
Référence : Thiebault, T. , Carré, C., Bernier-Turpin, G., Asselin, C., Barfuss, A.F.,Caud, N., Jacob, J. (2025). Using Wastewater to Monitor Suggested Changes in Dietary Intake: A Participatory Experiment. Journal of Urban Health, In press, ⟨10.1007/s11524-025-00992-x⟩. ⟨insu-05187583⟩