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15 mai 2017
Camille Bréant et Alexandra Touzeau, deux jeunes femmes du LSCE reviennent d'une mission de plus de 2 mois en Antarctique.
Camille Bréant et Alexandra Touzeau, deux jeunes femmes du LSCE reviennent d'une mission de plus de 2 mois en Antarctique.

Carte Antarctique : Camille Bréant était à Dumont d’Urville et Alexandra Touzeau a effectué les trajets reliant Kohnen, Cofi2, Cofi6 et Cofi5.

La mesure des isotopes de l’eau dans des carottes de neige courtes est un outil primordial pour étudier la variabilité climatique récente en Antarctique. Encore faut-il pouvoir interpréter de façon quantitative ce signal en termes de variations de température. C’est dans ce but que Camille Bréant et Alexandra Touzeau sont parties en Antarctique prélever des échantillons et effectuer des mesures isotopiques. Les deux jeunes femmes étaient chacune à des endroits diamétralement opposés de l’Antarctique (cf carte) : Camille Bréant a déployé un analyseur de spectroscopie laser pour mesurer en continu la composition isotopique de la vapeur sur le site côtier de Dumont d’Urville pendant qu’Alexandra Touzeau a participé à la campagne Kohnen 2016-2017 et a effectué des traverses de plusieurs centaines de kilomètres sur la partie Atlantique du plateau Est-Antarctique pour récolter plus de 40 carottes de neige superficielles de 1 à 200 m chacune.

 

 

Les mesures isotopiques effectuées par Camille Bréant permettent d’identifier clairement un fort cycle diurne (amplitude en d18O de 5‰) absent des autres enregistrements côtiers en région polaire. Les périodes de forte précipitation neigeuse sont aussi clairement enregistrées dans cette série de mesures. En parallèle aux mesures de composition isotopique, des filtres d’aérosols ont été prélevés toutes les 4 heures et seront analysés prochainement à l’IGE (Grenoble). Le but est de combiner les valeurs de composition isotopique et de composition chimique avec une analyse des rétro-trajectoires atmosphériques afin de caractériser l’origine des masses d’air au-dessus de Dumont d’Urville, en particulier de documenter les arrivées d’air marin en lien avec les conditions météorologiques. Le lien avec l’étendue de glace de mer (pas de débâcle lors de l’été austral 2016-2017) sera aussi exploré.

Les prélèvements effectués par Alexandra Touzeau seront analysés dans les prochains mois au LSCE et à l’AWI (Alfred Wegener Institute) afin de documenter la variabilité spatiale du signal isotopique et en extraire le signal climatique.

Ces projets sont réalisés dans le cadre du projet ERC COMBINISO, de l’ANR ASUMA et en collaboration avec l’AWI (Allemagne)

 

Authors : C.Bréant et A.Touzeau

 
#136 - Màj : 01/08/2018
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