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Premiers résultats du projet international PMIP pour la période du dernier interglaciaire: modèles et données en accord pour montrer une intensification des moussons de l'hémisphère nord.   
imgLe climat du dernier interglaciaire , il y a environ 127000 ans, fait partie des simulations de références pour la quatrième phase du projet PMIP (Paleoclimate Modelling Intercomparison Project). Ces simulations sont réalisées avec les mêmes modèles que ceux utilisés pour les prévisions futures dans le cadre du projet CMIP6 (Coupled Model Intercomparison Project), ce qui permet d'analyser si ces modèles peuvent reproduire les changements climatiques passés, d'amplitude plus grande que ceux décrits pour la période récente à partir des mesures météorologiques.

Une équipe internationale menée par Paolo Scussolini (Université Libre d'Amsterdam) a compilé les reconstructions des précipitations existant pour cette période et se basant sur de multiples indicateurs (spéléothèmes, pollen, niveaux lacustres, loess...) et les a comparées aux simulations de 7 modèles de climat. Ceux-ci reproduisent particulièrement bien l'amplification des moussons de l'hémisphère nord, en particulier des moussons africaines et asiatique, alors que des désaccords entre modèles et reconstructions restent importants pour l'hémisphère Sud. Cette amplification des moussons boréales est le résultat d'une insolation estivale plus forte aux hautes latitudes boréales et est associée à une haute de température à ces latitudes pendant le dernier interglaciaire.

Le dernier interglaciaire n'est pas une période plus chaude analogue aux possibles situations futures, mais ce résultat augmente la confiance que nous pouvons avoir dans les prévisions climatiques réalisées avec les modèles climatiques utilisés dans le projet CMIP.

Référence: Scussolini et al, Science Advances, 5, eaax7047

Légende de la figure: Différence de précipitation annuelle entre le Dernier Interglaciaire et l'époque préindustrielle, calculée par les modèles (moyenne d'ensemble, couleurs du fond de carte) et reconstruite à partir d'indicateurs paléoclimatiques (symbolescolorés). En bleu: davantage de précipitation au LIG, en rouge, moins de précipitations. L'échelle de couleurs pour les indicateurs est semi-quantitative: bleu foncé: beaucoup plus pluvieux, bleu clair: plus pluvieux, blanc: pas d'anomalie significative, rouge clair: moins pluvieux, rouge foncé: beaucoup moins pluvieux. Les différents tpes de symboles indiquent les indicateurs utilisés. Les régions en hachurées indiquent les zones ou un (hachures simples) ou au moins deux (hachures doubles) modèles sur sept sont en désaccord avec le signe de la moyenne d'ensemble.

Annual precipitation anomaly between LIG and PI, from models (ensemble average in contoured colors) and proxies (filled markers). Blue colors indicate higher precipitation during the LIG from models or proxies, and conversely for red colors. Proxy anomalies are on a semi-quantitative scale (see Methods): dark blue (much wetter LIG), light blue (wetter), white (no noticeable anomaly), light red (drier), dark red (much drier). Different markers represent different types of proxy records. Hatched areas indicate regions where one (single hatching) or at least two (double hatching) out of seven models disagree with the sign of the ensemble average anomaly

https://advances.sciencemag.org/content/ ...

M. Kageyama, dépêche du 28/11/2019
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