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Évaluation de l'impact des émissions de Composés Organiques Volatils Biogéniques (COVB) de la végétation urbaine sur la qualité de l'air : Application à l’Île-de-France
Carmen Kalalian
Jeudi 13/04/2023, 11:00-12:30
Bât. 714, P. 1129 Visio Zoom, LSCE Orme des Merisiers

La végétation urbaine est reconnue pour ses effets bénéfiques sur la qualité de l'environnement en zone urbaine, offrant des services écosystémiques tels que la réduction de l'effet d'îlot de chaleur urbain et la capture de polluants atmosphériques grâce à ses feuilles.Cependant, la végétation est également une source de Composés Organiques Volatils Biogéniques (COVB) réactifs et de CO2, impactant à la fois la pollution photochimique en milieu urbain et le bilan radiatif global.
Dans ce contexte, l'initiative Paname 2022 a été lancé pour mieux comprendre les causes et les effets du changement climatique en milieu urbain grâce à des campagnes intensives de mesures en région parisienne à l'été 2022. Le projet sTREEt, un des projets de Paname, a mené plusieurs campagnes intensives pour étudier l'impact du stress hydrique sur les arbres urbains et la qualité de l'air en région Île-de-France : trois à Vitry-Sur-Seine (été 2020, printemps et été 2021) et une à Paris centre (été 2022).

Les campagnes de Vitry-sur-Seine ont montré que les platanes émettaient principalement de l'isoprène suivi des composés oxygénés, et que la forte variabilité des facteurs d’émission d’isoprène avait dominé l'effet d'une sécheresse modérée appliquée à cette espèce. Ces campagnes ont également montré une importante variabilité saisonnière entre le printemps et l’été.
De plus, la campagne à Paris centre a permis de caractériser les émissions de COVB de diverses espèces végétales dans un jardin urbain, ainsi que la composition gazeuse ambiante environnante, qui a été comparée à celle de l’observatoire péri-urbain du LSCE (site SIRTA-ACTRIS). Les résultats ont montré que pour les marqueurs biogéniques tels que l'isoprène et les monoterpènes, la source anthropique était prépondérante dans l'air ambiant. Cependant, lors de périodes caniculaires, les concentrations de ces composés ont augmenté et ont montré une variabilité différente de celle des marqueurs de la circulation routière, soulignant ainsi l'importance des émissions de la biosphère dans l'environnement urbain.

Les principales conclusions de ces campagnes seront exposées, ainsi que les perspectives émergeantes sur le rôle de la biosphère dans les zones urbaines, mettant particulièrement l’accent sur l'échange de carbone réactif (COV) et non réactif (CO2).

Contact : Juliette Lathiere
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