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Estimation des flux de gaz rares extraterrestres à partir de l'étude de sédiments marins
Deborah Chavrit
LSCE
Jeudi 03/11/2016, 11:00-12:00
Bât. 701, P. 17C, LSCE Orme des Merisiers

Les sédiments contiennent des poussières cosmiques, qui ont des signatures isotopiques en gaz rares bien distinctes de celles trouvées à la surface de la Terre. Par conséquent, l’analyse des isotopes de l’He dans des sédiments a permis d’étudier la variation du flux de ces poussières tombant sur Terre aux cours des temps géologiques ainsi que les taux de sédimentation. Cependant, en raison de sa grande diffusivité, l’He peut être perdu par les poussières au cours de leur trajet dans l’atmosphère et après leur incorporation dans les sédiments, donc les flux absolus ne peuvent pas être connus. En raison de sa plus faible diffusivité, le Ne est moins enclin à être perdu par les particules cosmiques et peut être utilisé pour estimer la perte d’hélium et contraindre les flux absolus.

Dans cette étude, nous avons étudié la composition isotopique de l’He et du Ne (3He, 4He, 20Ne, 21Ne, 22Ne) de sédiments d’âges différents pour mieux contraindre la rétention de l’He extraterrestre dans ces sédiments. Les rapports isotopiques d’He et Ne et élémentaires He/Ne montrent que les poussières cosmiques contenues dans les sédiments ont conservé leur signature isotopique extraterrestre en He et Ne. Cela signifie que l’He n’a pas été perdu par diffusion par rapport au Ne. Nous avons donc pu estimer les flux absolus d’He et Ne extraterrestres entre 3 et 38 Ma, mais aussi contraindre la taille des poussières cosmiques contenues dans les sédiments et l’origine de leur composition en Ne.

Contact : Aline Govin
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