Présentation
Costs and benefits of solitary living
- Coordination : C. Schradin (EPE, CNRS, Université Strasbourg)
- Coordination LSCE : C. Hatté
- Partenaires : EPE, LSCE, PAGRAS, LEEC, AP&ES, SKRS
- Participants : C. Hatté, F. Thil, B. Phouybanhdyt, C. Gauthier
- Financement : k€
- Durée projet : 2025-2028

La vie solitaire, considérée longtemps comme le mode de vie originel des mammifères, serait en fait dérivée du modèle de vie sociale. De nombreux facteurs socio-écologiques en influençant les coûts et bénéfices, la vie en solitaire devrait réduire la consommation quotidienne d’énergie en diminuant la compétition. Notre modèle, le rat des buissons du Karoo, construit de vastes huttes de branchages, créant ainsi un microclimat qui devrait atténuer les coûts de la vie solitaire, dont l’absence des bénéfices thermorégulatoires liés au fait de se blottir. Nous mesurerons les températures et l’humidité à l’intérieur et à l’extérieur des huttes, puis nous mesurerons le taux métabolique des rats à ces températures. Nous serons les premiers à utiliser des enregistreurs de données mini-GPS sur un petit rongeur et à combiner ces données avec la technique de l’eau doublement marquée pour mesurer la dépense énergétique quotidienne totale en fonction des distances quotidiennes parcourues et de la taille du domaine vital. Les données obtenues chez les individus solitaires seront comparées à celles des 5 % d’individus de la population qui vivent en groupe. Nous prédisons : des taux métaboliques significativement plus bas aux températures mesurées à l’intérieur des huttes occupées ; des huttes héritées au travers des matrilignées, de sorte que l’investissement dans leur construction et leur entretien entraîne des avantages directs et indirects en termes de fitness pour les individus. Bien que centrée sur une seule espèce, notre étude servira de modèle pour les recherches sur d’autres mammifères solitaires, pour lesquels les données sont actuellement insuffisantes pour réaliser de études comparatives correctes. Comprendre comment la vie en solitaire permet d’économiser de l’énergie et d’améliorer la forme physique des individus transformera notre compréhension de l’évolution sociale des mammifères, une étape essentielle pour conserver la biodiversité des mammifères.
Contribution LSCE : Le LSCE apportera des éléments clés de réponse au questionnement sur les modalités d’héritage, de transmission, de restauration des lodges.