ANR ELECASE

Présentation

Ingénierie des forêt sèches par les éléphants et conséquences pour la séquestration du carbone

  • Coordination : H. Fritz (IRL REHABS, CNRS Nelson Mandela University)
  • Coordination LSCE : C. Hatté
  • Partenaires : REHABS (IRL CNRS, Nelson Mandela University), AIDA (CIRAD), IEES (Sorbonne université, CNRS), LSCE (CEA, CNRS, UVSQ), Chinhoyi University of Technology, Lupane State University, University of the Witwatersrand, Zimbabwe Parks and Wildlife Management Authority
  • Participants LSCE : C. Hatté, F. Thil, B. Phouybanhdyt, C. Gauthier
  • Financement : k€
  • Durée projet : 2026-2029

Les actions d’ingénierie de l’éléphant d’Afrique sont diverses, nous étudierons ici un effet d’ingénierie spécifique, la transformation des savanes boisées sèches, pour mesurer les conséquences sur la séquestration du carbone dans les sites présentant des forêts sèches utilisées par les éléphants (zone protégée) et utilisées par les éléphants et les humains (forêt naturelle, forêts classées). Le projet bénéficie de zones contrastées à faible densité et très forte densité d’éléphant dans le parc national, mais également à faible densité et assez forte densité d’éléphant dans les forêts classées. En utilisant des parcelles de suivi de la végétation à long terme et de nouveaux sites d’échantillonnage le long du gradient de densité des éléphants, dans le WP1, nous étudierons la relation entre l’utilisation des arbres par les éléphants et les changements dans la biomasse ligneuse et le stock de carbone épigé, en tenant compte des changements dans la composition des traits de l’assemblage d’arbres avec une attention particulière pour les traits impliqués dans le stockage du carbone (par exemple, la densité du bois). Dans le WP2, l’accent sera mis sur la mesure des conséquences de l’ingénierie des éléphants dans ces forêts sur la séquestration du carbone dans le sol, en quantifiant le retour du carbone dans le sol à partir des activités des éléphants (bouses, détritus de bois) et en évaluant leur contribution aux stocks de carbone à l’aide de techniques isotopiques. La réponse des arbres en termes de densité racinaire, également contribuant au stock de carbone, sera mesurée. Une attention sera aussi portée sur l’influence qu’ils peuvent avoir sur la proportion de carbone labile et stable dans le sol, un élément important de la séquestration. Dans le WP3, en se basant sur les données et les connaissances des WP1 et WP2, nous ajusterons et paramétrerons un modèle basé sur un modèle générique Sol-Végétation-Herbivore. Nous identifierons les facteurs et les combinaisons de facteurs qui favorisent la séquestration ou la libération du carbone de la végétation et du sol sous un gradient de pression d’herbivorie par l’éléphant, et nous définirons les seuils et les facteurs ou combinaison de facteurs qui favorisent la séquestration de C par les forêts sèches en présence d’éléphants, avec les humains ou non, intégrant les prévisions de l’IPCC.

Contribution LSCE :  Le LSCE apportera des éléments clés à la compréhension de l’impact de la présence et de l’activité des éléphants sur la dynamique du carbone des sols.