
Comment le déclin des populations d’éléphants de forêt réduit les stocks de carbone dans la biomasse
Une étude internationale à laquelle ont participé des chercheurs du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (CEA/CNRS/UVSQ) vient de prouver que le déclin de l’éléphant de forêt a un rapport direct avec la réduction des stocks de carbone dans la biomasse. L’article relatif à cette étude vient de paraître dans Nature Geosciences.
« Les éléphants de forêt sont des gestionnaires naturels qui éclaircissent les forêts en « élaguant » ou en enlevant les petits arbres. Ces animaux augmentent la croissance des grands arbres et la production de bois » explique F. Berzaghi. « Notre étude montre que même à forte densité de population, les éléphants de forêt continuent d’améliorer le potentiel de stockage de carbone des forêts d’Afrique centrale : il n’y a aucune contre-indication écologique à leur retour ». Cette espèce favorise aussi la germination de plus de 100 espèces d’arbres en dispersant leurs graines, ceux-là mêmes qui fournissent ensuite nourriture et habitat aux primates, oiseaux et insectes. Option « gagnant-gagnant », la protection et l’expansion des populations restantes d’éléphants de forêt agira pour la faune sauvage, la biodiversité et la lutte contre le changement climatique.