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Les familles de l’uranium dans les eaux de hautes latitudes : une mine d’information pour la compréhension des processus physico-chimiques à l’interface océan/sédiment
Martin Levier
Direction des Applications Militaires du CEA
Thu, May. 04th 2023, 11:00-12:30
Bât. 714 P. 118 Visio Zoom, LSCE Orme des Merisiers

L’interface océan/sédiment est une zone cruciale pour la compréhension des cycles biogéochimiques de nombreux éléments traces. L’évaluation et la quantification des flux de matière vers le sédiment sont à ce jour plutôt bien contraint, notamment par l’étude de la chute des particules marines dans la colonne d’eau et les taux d’accumulation dans les sédiments. Ce n’est cependant pas le cas pour le flux inverse, remobilisant les éléments présents dans les sédiments vers l’océan. Les déséquilibres radioactifs induits par la spéciation chimique entre les isotopes père et fils se sont révélés être des outils efficaces pour la quantification des flux, avec un potentiel important pour le continuum vertical entre l’océan et le sédiment. Les couples 235U/231Pa et 234U/230Th sont couramment utilisé pour quantifier les flux d’éléments traces porté par les particules marines tandis que les couples 231Pa/227Ac et 232Th/228Ra présentent un fort potentiel pour le suivi de la remobilisation depuis les sédiments profonds. Le thorium et le protactinium ont été utilisé pour la compréhension de la dynamique particulaire de l’océan Arctique, qui possède la plus grande surface de haut plateau océanique. D’autre part, 227Ac, 231Pa et 230Th ont été utilisés pour l’étude du mélange vertical profond de l’océan Austral, où les masses d’eau profonde remontent vers la surface en suivant les surfaces d’isodensité. Ces travaux font émerger de nouvelles interrogations à la fois sur les fondements théoriques de nos traceurs ainsi que sur les estimations précédentes de ces flux de matière.

Contact : Juliette Lathiere
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