Apport de la datation au 14C de lipides individuels pour l’étude de la matieÌ€re organique des sols

Le 1 juin 2018
Blandine Courel
Le 01/06/2018
de 11h00 à 12h00

Bien que la matieÌ€re organique (MO) d’un sol ne représente pas plus de 10% d’un sol, son étude constitue un enjeu majeur dans le cadre de reconstitutions (paléo)environnementales. L’analyse des lipides préservés dans un sol, provenant des végétaux et microorganismes qui vivent ou ont vécu dans et sur le sol, peut eÌ‚tre utilisée pour reconstituer la couverture végétale originelle d’un sol et suivre l’évolution du paysage ou des conditions (paléo)environnementales aÌ€ travers le temps. Toutefois, de par son hétérogénéité, le sol constitue un systeÌ€me complexe. Il convient donc de prendre en considération la dynamique temporelle d’un sol et de replacer la MO issue de ce sol dans son contexte afin d’interpréter au plus juste la distribution des biomarqueurs lipidiques. Pour cela, la datation au carbone 14 de constituants lipidiques, en particulier de molécules ou familles de molécules isolées, offre de nouvelles opportunités et perspectives. Les avantages et limites de cette approche seront discutés aÌ€ travers l’exemple de deux études de cas: la premieÌ€re portant sur la datation de lipides microbiens, les tétraéthers de diglycérol ou GDGTs, utilisés comme proxy moléculaires pour la reconstitution de paléoclimats, et la seconde impliquant la datation d’un biomarqueur triterpénique de millet (miliacine) en contexte archéologique.

British Museum, London