
La communauté scientifique a beaucoup progressé dans la quantification et la compréhension des flux terrestres de gaz à effet de serre au cours des 20 dernières années. Les décideurs politiques disposent ainsi d’une base solide pour repenser l’approche consistant à séparer les terres gérées des terres non gérées.
Les terres non gérées ne sont pas incluses dans les rapports nationaux actuels sur les émissions de gaz à effet de serre pour l’Accord de Paris. Seules les forêts que les pays déclarent gérées, c’est-à-dire sous leur responsabilité (soit ≈55 % des forêts mondiales), font l’objet de rapports. Le groupe de travail III du GIEC a fait un pas vers l’intégration des terres gérées et non gérées dans le sixième rapport d’évaluation, afin de mieux suivre les progrès vers les objectifs climatiques mondiaux.
Des chercheurs du LSCE et leurs partenaires soulignent qu’il est temps que les pays prennent en compte toutes les terres, gérées ou non. Les données et les méthodes nécessaires sont disponibles. Ils suggèrent que les pays intègrent dans leurs rapports les meilleures estimations des émissions et absorptions des terres non gérées, qui s’appuient sur l’observation de la Terre et la modélisation.
Reporting carbon fluxes from unmanaged forest, Communications Earth & Environment
https://www.cea.fr/drf/Pages/Actualites/En-direct-des-labos/2023/lutte-contre-le-changement-climatique-il-est-temps-de-connaitre-limpact-exact-des-forets.aspx