La grotte de Bruniquel (Tarn et Garonne) a révélé une des plus anciennes constructions humaines datée à 176 ka. Ceci constitue la plus ancienne trace de la présence humaine au fond d’une grotte. Des pré-néandertaliens plus « modernes » sont allés explorer une grotte loin de la lumière du jour en maitrisant le feu (os brûlés). Ces pré-néandertaliens ont construit une structure circulaire avec des stalagmites au fond d’une grotte. La raison de cette construction est encore inconnue.
La grotte de Bruniquel, un site exceptionnel
La grotte de Bruniquel, qui surplombe la vallée de l’Aveyron, a été découverte en février 1990. Grâce à l’équipe de spéléologues en charge de sa gestion, le site est impeccablement conservé avec de nombreuses formations naturelles (lac souterrain, calcite flottante, draperies translucides, concrétions en tous genres), des sols intacts recelant de nombreux ossements et des dizaines de bauges d’ours avec d’impressionnantes griffades. Mais la grotte conserve surtout des structures originales composées d’environ 400 stalagmites, ou tronçons de stalagmites, accumulées et agencées en des formes plus ou moins circulaires. Elles sont associées à des témoins d’utilisation du feu : de la calcite rougie, noircie par la suie et éclatée par l’action de la chaleur, mais aussi des vestiges brûlés, notamment des os calcinés. Dès 1995, une première équipe de chercheurs et de spéléologues avait déterminé, à partir de la datation au carbone 14, un âge minimum d’au moins 47 600 ans (la limite de la technique) d’un os brûlé sans qu’une suite soit donnée à ces premiers travaux.