60 ans de 14C à Gif-sur-Yvette : des compteurs aux accélérateurs

Le 1 décembre 2016
Michel Fontugne & Christine Hatté
Le 01/12/2016
de 11h00 à 12h00

Quel est le point commun entre les peintures rupestres de la grotte Chauvet, la momie de Ramsès et les premières datations des volcans d’Auvergne ? …
Le laboratoire de datation 14C de Gif-sur-Yvette !
60 ans d’histoire du 14C qui seront contés pendant 45min, émaillés d’anecdotes et références historiques.
Résumé : Sous les impulsions parallèles de Jean Coursaget et de Jacques Labeyrie, les premières installations opérationnelles de datation 14C, par comptage radioactif, voient le jour en 1954 au Fort de Chatillon. C’est cinq ans après l’article de Willard Frank Libby annonçant la « naissance de la datation par le radiocarbone » et six ans avant son prix Nobel. Après un passage au CEA à Saclay, les deux laboratoires, fusionnés, rejoindront le campus de Gif-sur-Yvette, au début des années 1960s. Dirigé par Georgette Delibrias, le laboratoire se distinguera à la fois par les avancées technologiques qu’il produira et par les contributions scientifiques majeures qu’il apportera en archéologie, volcanologie, sciences du climat, et de l’environnement…. Il accueillera en 1981 un des premiers spectrotre de masse par accélérateur (AMS) au monde, le Tandétron qui permettra diviser par mille la taille des échantillons, passant ainsi du gramme au milligramme. Ce sera l’ère de la datation des peintures rupestres et des chronologies des enregistrements climatiques passés.
En 2003, le Tandétron est démantelé, les laboratoires de chimie continuent leurs activités, la mesure physique est déléguée jusqu’en 2015. Il y a un an, le LSCE accueillait ECHoMICADAS, un Compact Radiocarbon System, capable de mesurer quelques microgrammes de carbone. La chaine complète de la datation radiocarbone est reconstruite. Une nouvelle époque s’ouvre !

LSCE